Cloître des Dames Blanches
La Rochelle 1997
Michèle Dunand
Conservateur du Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle
—
Catalogue
—
Discrètement, toujours sans se faire connaître, Agnès Lévy est venue à plusieurs reprises dans « l’escalier » dit de la Girafe observer et s’inspirer des collections de têtes animales, les massacres de bovidés et cervidés africains.
Quand on sait que dans ses oeuvres antérieures elle a plutôt célébré le corps humain tels les sculpturaux portraits du carnet Hermès ou tels les corps en mouvement peints pour la chorégraphie de François Raffinot, on ne peut qu’être surpris.
A notre étonnement, Agnès nous répondit en nous faisant parvenir les croquis des carnets qu’elle a réalisés sur le thème de l’animalité. Sa sensibilité aux objets ethnographiques exotiques et en particulier aux masques africains d’inspiration animale est extrême : elle suit précisément toutes les grandes expositions où le symbolisme homme-animal est évoqué.
Son inspiration semble tirée de l’observation simultanée du masque et de l’animal.
Aujourd’hui elle s’arrête devant ces naturalisations, ces squelettes, dont l’immobilisme, la matière et la couleur terne peut repousser et elle sait par son dessin, par le mouvement que son trait inspire sur le museau, l’œil ou les cornes, par le choix des couleurs, leur redonner vie, et de cela nous la remercions.